For Women in Science Pascale Cossart, élue Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences
Le 23 juillet, Pascale Cossart, directrice de l‘unité Interactions bactéries-cellules à l‘Institut Pasteur à Paris, a été nommée Secrétaire perpétuel de l‘Académie des sciences. C‘est un nouveau succès pour cette bactériologiste maintes fois récompensée, qui a reçu le prix L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science en 1998 et est également Commandeur de la Légion d‘honneur.
Elle a été élue Secrétaire perpétuel de la deuxième division, qui est consacrée à la chimie, à la biologie et à la médecine. Elle prendra ses fonctions le 1er janvier 2016 et remplacera Jean-François Bach, qui occupait le poste depuis 2006.
« J'adore mon métier, a déclaré Pascale Cossart au quotidien La Voix du Nord. Être en partie à la tête de l’Académie des sciences, c’est une prolongation de carrière scientifique superbe ! Je voudrais faire de l’Académie un endroit vivant, plus ouvert aux scientifiques qui n’en sont pas membres, et à la société. Je compte organiser plus de conférences pour le grand public. »
Pendant plus de 20 ans, elle a concentré ses recherches sur les bases moléculaires et cellulaires des infections en étudiant la Listeria monocytogenes. Cette bactérie est à l'origine de la listériose, une maladie d'origine alimentaire qui touche les femmes enceintes et les personnes au système immunitaire affaibli. Elle a découvert plusieurs stratégies très surprenantes et sophistiquées mises en œuvre par la bactérie Listeria ainsi que par d'autres agents pathogènes pour infecter les cellules et les tissus humains. Lorsqu'elle évoque les raisons qui l'ont poussée à poursuivre une carrière scientifique, Pascale Cossart déclare :
« Au début, j'ai décidé d'être scientifique parce que j'adorais la science. Je portais un grand intérêt à la chimie. Cependant, après deux semaines dans un laboratoire de chimie, j'ai compris que c'était peut-être intéressant sur le papier, mais j'avais le sentiment que la grande époque de la chimie était plus ou moins révolue. J'étais spécialisée en chimie organique et en chimie des polymères, et puis, par hasard, j'ai suivi un cours de biochimie. J'ai alors demandé à mon professeur de changer de classe, et voilà. Mais je n'ai jamais eu d'autre objectif que de faire de la recherche. Je me souviens que mes parents me disaient que je pourrais gagner plus d'argent dans le secteur industriel, au lieu de ce petit poste universitaire. »
Ce billet est également publié sur DiscovHER, le media online de la Fondation L'Oréal, dédié aux femmes qui font avancer la science.